Si Almodóvar nous touche au plus intime, par delà l'audace, c'est qu'il nous parle de nous en nous parlant de lui. Ainsi de la chorégraphie revigorante des stewards dans Les Amants passagers sur fond de ''I'm so excited'' des Pointer Sisters. Pour qui a vécu le premier tiers de la trentaine, il est une autre passion que celle du Christ : la Vie. Pedro sort de Pepi, Luci, Bom et achève le Labyrinthe des Passions. Les trois sœurs font se trémousser le monde entier et le désir, croit-il, est immortel. Trente ans plus tard, il en mime l'infini une heure trente durant. Merci, l'artiste.
impressions et paysages
vendredi 14 décembre 2012
Dînette de Montjuich
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 14 décembre 2012, 19:28
Longtemps nous sillonnâmes celui de Montjuich, comme
pour vivre des centaines de vies en une poignée d'heures.
vendredi 3 août 2012
Une baigneuse
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 3 août 2012, 15:56
La scène est à la Barcelonette,
plage de Saint-Sébastien. La date
est imprécise, nous sommes entre
1910 et 1920, une paille pour le
monde, un gouffre pour l'individu.
jeudi 12 juillet 2012
Dormez braves gens
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 12 juillet 2012, 03:33
On y voit une enfant couchée,
blessée.
vendredi 22 juillet 2011
Un défilé si lent
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 22 juillet 2011, 04:26
en ce jeudi en musiques et, du Castillet
à la Place Arago, on se pressait pour écouter
et danser. Soudain dans la nuit qui tombait
m'assaillit une odeur forte de café torréfié
qu'exhalaient les fenêtres ouvertes en grand.
vendredi 16 avril 2010
"Si les signes vous faschent, ô quant vous fascheront les choses signifiées"
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 16 avril 2010, 10:37
On me rapportait, voici peu, l'ire des Gironais tournés en dérision. Quiconque, s'enquérant de son chemin, irait sur Street View de Google Maps par les routes secondaires verrait, à leurs abords, force dames de petites vertus. La renommée de la bonne contrée s'en trouvant écornée, on émit le souhait de les faire disparaître aussi aisément que l'on floûte visages et immatriculations.
Or, il n'est d'étiquette prestement accolée qui ne rachète un méchant breuvage ou, comme le dit Rabelais, de la bouche de Pantagruel, "Si les signes vous faschent, ô quant vous fascheront les choses signifiées".
dimanche 10 mai 2009
deux haïkus
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 10 mai 2009, 21:37
Des jours et des nuits,
le lent cheminement : fleurs,
guirlandes et riz.
Derrière tes yeux verts
le tamis brodé m'accueille,
moi ou lui, crois-tu ?