"qui peut dire son ardeur, n'en éprouve que peu" (Pétrarque, Sonnets, CXXXVII)
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 11 mai 2011, 07:45 - lectures buissonnières - Lien permanent
"qui peut dire son ardeur, n'en éprouve que peu" et je lis Montaigne sur la Tristesse, l'œil creusé, insignifiant.
Des citations torrentueuses, j'en extrais
cette gemme infinie, convaincu peu à peu qu'il me faudra
me taire, taire l'amour que la distance étaie comme
l'on baptise le vin de l'eau du ruisseau afin d'en étancher
le prix. Et pourtant il n'est de minute cruelle qui ne dessèche
ma bouche comme si j'avais tant parlé de ce coquelicot des chemins
qui au soir m'accompagne avant de se coucher dans la jachère froide.