Un ange passe (à propos d'un article de Joan Pons sur Àngel Mifsud Ciscar)
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 13 février 2013, 23:15 - actualités de la poésie - Lien permanent
Je lis de la main d'un ami inconnu mais déjà un ami,
tant sa plume est alerte et sensible, qu'un ange est mort
qui ne meurt pas et je m'aperçois qu'à vous le traduire,
ses ailes se fanent et se dessèchent comme un coquelicot
pâli.
tant sa plume est alerte et sensible, qu'un ange est mort
qui ne meurt pas et je m'aperçois qu'à vous le traduire,
ses ailes se fanent et se dessèchent comme un coquelicot
pâli.
Non, Àngel, le poète minorquin trop peu et trop mal connu de moi,
n'était pas Ange, prénom suranné d'un Corse tout droit sorti
d'un roman de Carco. Son prénom dégringolait vers la mer en éboulis,
emportant le sourire initial vers la langue qui scelle au palais
le plus simple des secrets.
Alors, pourquoi le traduire, me direz-vous ? Gagnez le sud de son île,
à l'opposé de Ciutadella où il aimait lire et regardez l'eau miroiter ;
les couleurs y seront mille à vos yeux, comme mille étaient les facettes
d'Àngel. Je l'ai peu connu et de le traduire en français, j'aurais
l'impression de le trahir moins, ce qu'à Fina ne plaise.
n'était pas Ange, prénom suranné d'un Corse tout droit sorti
d'un roman de Carco. Son prénom dégringolait vers la mer en éboulis,
emportant le sourire initial vers la langue qui scelle au palais
le plus simple des secrets.
Alors, pourquoi le traduire, me direz-vous ? Gagnez le sud de son île,
à l'opposé de Ciutadella où il aimait lire et regardez l'eau miroiter ;
les couleurs y seront mille à vos yeux, comme mille étaient les facettes
d'Àngel. Je l'ai peu connu et de le traduire en français, j'aurais
l'impression de le trahir moins, ce qu'à Fina ne plaise.