Bascule (seize mai)
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 16 mai 2014, 08:47 - l'écume des jours - Lien permanent
Mai bascule vers juin, d'un coup,
d'un souffle dans les platanes
ombreux. Les bougies des aimés
se sont éteintes, d'autres viendront,
d'un souffle dans les platanes
ombreux. Les bougies des aimés
se sont éteintes, d'autres viendront,
si proches pour fêter d'autres naissances.
À mes côtés, pâleur entrouverte, les œuvres
de Vinyoli. Une conférence sur sa poésie est
le prétexte à la relecture. D'autres arbres,
d'autres amours. Le poète fécond n'est plus
qui guide pourtant ma main, avec bienveillance.
Que bascule ce mois dans l'odeur des cerises
et qu'il me fasse oublier jusqu'au sens des paroles.
À mes côtés, pâleur entrouverte, les œuvres
de Vinyoli. Une conférence sur sa poésie est
le prétexte à la relecture. D'autres arbres,
d'autres amours. Le poète fécond n'est plus
qui guide pourtant ma main, avec bienveillance.
Que bascule ce mois dans l'odeur des cerises
et qu'il me fasse oublier jusqu'au sens des paroles.