Nostàlgia de la sorra / Nostalgie du sable
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 18 mai 2014, 17:36 - l'écume des jours - Lien permanent
Dunes impossibles sota les ulleres fosques,
sorra groguenca feta de restes d'un món gastat.
sorra groguenca feta de restes d'un món gastat.
M'hi apropo amb el dit i reconec el verd profund
d'una ampolla de cervesa llançada al mar per un
desesperat, el roig apagat d'un maó perdut per qui
no pogué mai arribar a fer casa ni llinatge i el negre
dur del marbre d'una tomba tentinejant. Res de bo, res a veure
amb la sorra blanca de les platges de la meva illa enyorada,
fina i olorosa, feta d'engrunes de petxines i d'estelles de façanes
encalcinades per mariners intemporals. Acluco els ulls i somio...
***
D'impossibles dunes sous mes lunettes fumées,
du sable jaunâtre fait des restes d'un monde usé.
Je m'en approche du doigt et reconnais le vert profond
d'une bouteille de bière lancée à la mer par un
désespéré, le rouge éteint d'une brique perdue par qui
ne parvint jamais à faire une maison ni une lignée et le noir
dur du marbre d'une tombe chancelante. Rien de bon, rien à voir
avec le sable blanc des plages de mon île regrettée,
fin et odorant, fait de miettes de coquillages et d'éclats de façades
peintes à la chaux par des marins intemporels. Je ferme les yeux et rêve.
d'una ampolla de cervesa llançada al mar per un
desesperat, el roig apagat d'un maó perdut per qui
no pogué mai arribar a fer casa ni llinatge i el negre
dur del marbre d'una tomba tentinejant. Res de bo, res a veure
amb la sorra blanca de les platges de la meva illa enyorada,
fina i olorosa, feta d'engrunes de petxines i d'estelles de façanes
encalcinades per mariners intemporals. Acluco els ulls i somio...
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D'impossibles dunes sous mes lunettes fumées,
du sable jaunâtre fait des restes d'un monde usé.
Je m'en approche du doigt et reconnais le vert profond
d'une bouteille de bière lancée à la mer par un
désespéré, le rouge éteint d'une brique perdue par qui
ne parvint jamais à faire une maison ni une lignée et le noir
dur du marbre d'une tombe chancelante. Rien de bon, rien à voir
avec le sable blanc des plages de mon île regrettée,
fin et odorant, fait de miettes de coquillages et d'éclats de façades
peintes à la chaux par des marins intemporels. Je ferme les yeux et rêve.