Marges urbaines
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 23 mai 2014, 19:33 - l'écume des jours - Lien permanent
La ville s'effrange et la campagne n'est pas.
Dans le fossé : un écriteau encadré de rouge
et barré. Le nom lui est dénié et les escargots
Dans le fossé : un écriteau encadré de rouge
et barré. Le nom lui est dénié et les escargots
lents l'envahissent. Leurs coquilles visqueuses
éclatées disent son impossible franchissement.
Je frotte, du bout de la semelle, l'asphalte
poudreux et je pense aux mois futurs où la frange
s'émoussera et où la ville gagnera encore sur la
glèbe qu'elle desséchera en parallélépipèdes éteints.
Faubourgs, banlieues, périphéries, cités, les noms
s'empilent pour nommer la zone d'Apollinaire, le glacis
des artilleurs. Mon amour des villes y survivra-t-il ?
éclatées disent son impossible franchissement.
Je frotte, du bout de la semelle, l'asphalte
poudreux et je pense aux mois futurs où la frange
s'émoussera et où la ville gagnera encore sur la
glèbe qu'elle desséchera en parallélépipèdes éteints.
Faubourgs, banlieues, périphéries, cités, les noms
s'empilent pour nommer la zone d'Apollinaire, le glacis
des artilleurs. Mon amour des villes y survivra-t-il ?