QUATRE COQUELICOTS
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 25 mai 2014, 08:21 - l'écume des jours - Lien permanent
À ma mère
Je n'avais pas de bouquet,
l'argent m'avait été dénié,
alors je m'en fus le long
Je n'avais pas de bouquet,
l'argent m'avait été dénié,
alors je m'en fus le long
des emblavures pâles, au matin,
quand les moineaux y font leurs
emplettes sonores et, là, je cueillis
quatre coquelicots vermillon à la tige
viride. Dans ma main, ils s'affaissèrent
et la remplirent de vie, tiède comme le sang
vif qui me fait vibrer et écrire et que tu me
donnas, un jour si haut, dans la pluie froide
et le brouillard éteint. Bonne fête, maman !
quand les moineaux y font leurs
emplettes sonores et, là, je cueillis
quatre coquelicots vermillon à la tige
viride. Dans ma main, ils s'affaissèrent
et la remplirent de vie, tiède comme le sang
vif qui me fait vibrer et écrire et que tu me
donnas, un jour si haut, dans la pluie froide
et le brouillard éteint. Bonne fête, maman !