La pièce naît
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 13 juin 2014, 05:41 - l'écume des jours - Lien permanent
Le jour entre par le volet mi-clos,
encore laiteux, et la pièce prend
forme. Les arêtes d'abord, ombres
silencieuses et aiguës qui ne blessent
encore laiteux, et la pièce prend
forme. Les arêtes d'abord, ombres
silencieuses et aiguës qui ne blessent
pas, puis les parois sans toile ni
miroir. Tu dors sur le drap froissé,
tu me tiens le bras et guides, sans le
vouloir, mon observation. Il était cinq
heures, les minutes glissent comme des heures,
le chant des oiseaux, timide d'abord, enfle et
la pièce se construit à présent par ce qu'elle
n'est pas. Son dehors, la ville à la lisière.
Bientôt, la vie des hommes suivra, nécessaire,
le four avalera la pâte tiède et souple et ton
sourire, unique, se posera sur l'unique
viennoiserie qu'un vendredi de juin te donnera.
miroir. Tu dors sur le drap froissé,
tu me tiens le bras et guides, sans le
vouloir, mon observation. Il était cinq
heures, les minutes glissent comme des heures,
le chant des oiseaux, timide d'abord, enfle et
la pièce se construit à présent par ce qu'elle
n'est pas. Son dehors, la ville à la lisière.
Bientôt, la vie des hommes suivra, nécessaire,
le four avalera la pâte tiède et souple et ton
sourire, unique, se posera sur l'unique
viennoiserie qu'un vendredi de juin te donnera.