ANNE-MARIE AGNÈS
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 14 juin 2014, 13:25 - l'écume des jours - Lien permanent
Tu es allongée sur le capiton frais,
la lumière des hommes ne te blesse plus.
Le temps est lent, tes petits-enfants lisent,
tu es bien et ne bouges plus, tu ne souffres plus.
la lumière des hommes ne te blesse plus.
Le temps est lent, tes petits-enfants lisent,
tu es bien et ne bouges plus, tu ne souffres plus.
Tu voudrais que ces heures durent des siècles,
le bois sombre te cache les gerçures de tes filles
éplorées, le prêtre venu d'Afrique t'embaume, il ne
manque plus que le chant des oiseaux que tu aimais,
les hirondelles criardes, surtout. Au terme du trajet en
langue d'oc, sera la fosse. La terre, bruit ultime, puis le
silence. Apparent. À ton tour tu leur parleras et les guideras.
le bois sombre te cache les gerçures de tes filles
éplorées, le prêtre venu d'Afrique t'embaume, il ne
manque plus que le chant des oiseaux que tu aimais,
les hirondelles criardes, surtout. Au terme du trajet en
langue d'oc, sera la fosse. La terre, bruit ultime, puis le
silence. Apparent. À ton tour tu leur parleras et les guideras.