dans une odeur de cambouis tiède.

Je la suis à distance, ralentissant le pas

pour ne jamais oser  la dépasser.

Une fois qu'elle aura embouqué le tunnel

du Malpas, je saurai, à ses grincements 

graves, qu'elle transporte le grain pâle et

dense des jours et des nuits écoulés dont je fais,

minute après minute, un sablier  précis pour me

guider encore, encore, encore un peu.