Tissus de carnaval
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 28 juin 2014, 09:43 - l'écume des jours - Lien permanent
Sagement alignés mais débordant
largement du rouleau qui les contraint,
largement du rouleau qui les contraint,
ils offrent en silence leurs couleurs.
L'heure est grave, l'air de la fin juin
pesant. Des femmes à lunettes, encombrées
de mètres clairs, passent sans les voir,
ces étoffes chatoyantes vers lesquelles
elles courront dans neuf mois à peine,
mères et grand-mères aimantes, désireuses
du plus beau déguisement pour leur enfant
en carnaval. Arlequins, aventurières, mages,
annamites énamourées, tout sera alors bon pour
désordonner les sages rouleaux. Mais, pour l'instant,
taisons-nous, le monde n'aime pas les bouleversements.
L'heure est grave, l'air de la fin juin
pesant. Des femmes à lunettes, encombrées
de mètres clairs, passent sans les voir,
ces étoffes chatoyantes vers lesquelles
elles courront dans neuf mois à peine,
mères et grand-mères aimantes, désireuses
du plus beau déguisement pour leur enfant
en carnaval. Arlequins, aventurières, mages,
annamites énamourées, tout sera alors bon pour
désordonner les sages rouleaux. Mais, pour l'instant,
taisons-nous, le monde n'aime pas les bouleversements.