J'imagine ce qu'est ton monde dans le silence :
le lit petit contre le mur, la porte close
et dans le cœur la tendre nostalgie de nos courses
passées, de nos routes futures.

Je donnerais beaucoup pour percer ton silence
d'ancienne enfant rebelle à la ville oubliée,
cherchant au coin des rues ces beaux coquelicots
qui peuplaient ton printemps quand tu étais si près.

Mais bientôt le petit matin n'est plus qui te tenait
songeuse et déjà tu t'éveilles, le jour se fait,
l'immeuble gronde de bruits d'eau, tu te tournes.
T'aurais-je écrit, te demandes-tu ? Je souris et me tais.