Car je sais les chansons si fortes,
si audacieuses dans la pénombre,
que vite elles s'inventent la porte
qui donnera corps à mon ombre.

Sans toi, je renie le silence
des heures bleues, des heures crues
et je revendique la danse
qu'elles m'offriront toutes nues.

Je serai alors bouche close,
le corps enfin tout tatoué
de tes baisers de lèvres roses
au silence fort enjoué

et me les réinventerai
les paupières fermées,
ces purs soleils aux mille rais
gonflés de ma vraie soif d'aimer.