Jour après jour, nuit après nuit,
tu disparais et m'apparais
au gré des heures rudes.

Alors j'oublie le temps
et la distance et je serre
le lin ridé par ta peau claire.

Les heures passent et mes doigts
gourds de te chercher rompent
la trame pour en tirer la courbe

suprême, orbe terrestre infime
où naissent tes baisers et mes mots
orphelins qui sans cesse te cherchent.