Frissons
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 12 juillet 2011, 23:39 - l'écume des jours - Lien permanent
La pluie tombe sur Béziers, chaude, torrentielle.
L'air ne bouge pas et devient pâteux, j'étouffe.
Là-bas, au même instant, tu sors de la douche,
encore toute perlée de tiédeur dans l'air poisseux.
Et à plus de trois-cents kilomètres l'un de l'autre,
nous frissonnons pareillement en ondes infimes, délicieuses.
J'aime ce frémissement invisible qui nous apparie et annonce
le rideau de pluie des rêves confondus. Pleure-t-il dans mon cœur
comme il pleut sur la ville ? Non, plus maintenant. Le frisson
qui unit a déjà les couleurs de l'été indien qui clora cette année.