Mon presque rien
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 14 août 2011, 09:24 - l'écume des jours - Lien permanent
Ce n'était presque rien, quelques grains de farine
au bord de la table qui avaient poudré mes doigts
et dont je jouais à me les passer de l'un à l'autre.
au bord de la table qui avaient poudré mes doigts
et dont je jouais à me les passer de l'un à l'autre.
En s'y penchant plus près, on eût vu qu'ils avaient
perdu leur blancheur et s'étaient dorés légèrement,
relief d'un séjour dans le nouveau fourneau non loin.
Ces quelques grains, ce presque rien, étaient pour moi
un tout, un tout à fait, un tout effet, car ils portaient
mémoire de la tarte que tu fis, de fromage, de tomates
et d'anis.