Antigones
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 23 août 2011, 05:20 - l'écume des jours - Lien permanent
La nuit qui nous sépare nous unit par de minces volumes.
Le tien, à la couverture claire, te parle d'Antigone
sous la voix aujourd'hui oubliée de Jean Anouilh.
Le tien, à la couverture claire, te parle d'Antigone
sous la voix aujourd'hui oubliée de Jean Anouilh.
Le mien, à la couverture sang, a troqué le français
pour le catalan de Sinera et Anouilh pour Espriu
et nous avançons tous deux entre Créon et Polynice,
attachés au funeste destin de notre sœur de deuil
refusant la compromission que trop souvent le monde
exige, les yeux bienséamment bandés par de cupides mains.