Des oiseaux de papier
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 16 octobre 2011, 22:23 - l'écume des jours - Lien permanent
Tu lis derrière moi et les pages s'envolent,
oiseaux silencieux dans la nuit de velours.
oiseaux silencieux dans la nuit de velours.
Parfois, tu toussottes, toute à ton occupation,
et laisses échapper un commentaire que j'écoute muet
car je ne veux à aucun moment te troubler, te dérouter
du chemin que ces deux femmes en fuite font au fil des pages.
La toux s'accélère, les pages se ralentissent, tu es bien,
tu as peur, tu ne ris plus, je t'imagine nuque cassée.
Soudain, je pense à l'amour que nous fîmes naguère
sur ce même canapé, livre plié de côté, délicieusement.
Le tissu sombre nous portait comme maintenant te portent
ces pages que tu me résumeras à l'oreille bientôt, quand tu auras fini.
et laisses échapper un commentaire que j'écoute muet
car je ne veux à aucun moment te troubler, te dérouter
du chemin que ces deux femmes en fuite font au fil des pages.
La toux s'accélère, les pages se ralentissent, tu es bien,
tu as peur, tu ne ris plus, je t'imagine nuque cassée.
Soudain, je pense à l'amour que nous fîmes naguère
sur ce même canapé, livre plié de côté, délicieusement.
Le tissu sombre nous portait comme maintenant te portent
ces pages que tu me résumeras à l'oreille bientôt, quand tu auras fini.