Le tendre siphonaire
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 11 novembre 2011, 10:17 - l'écume des jours - Lien permanent
Ils formaient un corps sacré et gâté de soldats
rusés, ces âpres siphonaires que l'empereur dressait
à jeter le feu grégeois sur les ennemis de Byzance.
rusés, ces âpres siphonaires que l'empereur dressait
à jeter le feu grégeois sur les ennemis de Byzance.
On redoutait leur ire et leur manie constante, le soin
qu'ils mettaient à confectionner les grenades d'argile
dont ils aspergeaient bien vite les marins stupéfaits.
Les siècles ont passé qui nous laissent leurs héritiers
et je compte parmi les miens un artificier en herbe
qui, un jour, je l'espère, transpercera d'or la nuit bleue.
Pour ma part, humblement, je me sens siphonaire quand le matin
alangui ravit des heures précieuses à la nuit et garde secrets
le souffle de la bise et la froide lumière des jours de Toussaint.
Je reviens dans la chambre et d'un geste, un seul, je soulève la couette
dans un tourbillon de lumière et de vent avant de me précipiter, vif
et délictueux, te couvrir incontinent du feu grégeois de mes tendres baisers.
qu'ils mettaient à confectionner les grenades d'argile
dont ils aspergeaient bien vite les marins stupéfaits.
Les siècles ont passé qui nous laissent leurs héritiers
et je compte parmi les miens un artificier en herbe
qui, un jour, je l'espère, transpercera d'or la nuit bleue.
Pour ma part, humblement, je me sens siphonaire quand le matin
alangui ravit des heures précieuses à la nuit et garde secrets
le souffle de la bise et la froide lumière des jours de Toussaint.
Je reviens dans la chambre et d'un geste, un seul, je soulève la couette
dans un tourbillon de lumière et de vent avant de me précipiter, vif
et délictueux, te couvrir incontinent du feu grégeois de mes tendres baisers.