Sonnet de l'éloignement
Par Michel Bourret Guasteví le mercredi 6 juin 2012, 21:11 - l'écume des jours - Lien permanent
Et s'il m'était donné de chanter tes mérites,
je ferais de ces rues des rigoles de pluie,
des rizières dorées, des toits fumants sans suie,
et je m'en irais tout ruisselant de pépites.
je ferais de ces rues des rigoles de pluie,
des rizières dorées, des toits fumants sans suie,
et je m'en irais tout ruisselant de pépites.
Mais le sort amer m'a assigné d'autres rites,
et je me terre le soir là où on rien ne luit.
Je quitte sans nul regret tout ce qui me fuit
pour épouser des nuits la grisaille au plus vite.
L'interminable puits étire mon espace,
j'écris, j'écris, j'écris et jamais ne me lasse,
tout à la fièvre d'éterniser les instants
où ta parole se fait vie, bouscule et vibre,
ouragan de vin frais, du rouge et puis du blanc,
pour m'en aller aux vents crier que je suis libre.