Péniches à vau-l'eau
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 29 juin 2012, 07:31 - Lien permanent
qui descendaient gravement
le canal bordé d'ifs,
gorgées de grains ou de gras
anthracite. La casquette vissée
et le regard noir du marinier
ne me sont plus familiers dans
mes promenades de rêves. En se
tamisant de la lumière des jours
les plus longs, les canaux accueillent
leurs remplaçantes, pénichettes pataudes
pour capitaines à la petite semaine. Pourtant,
quand je les regarde, ces marins d'eau douce,
d'un jour, de deux ou de cinq, je vois la joie
baigner leur visage, comme j'imagine la tienne
s'il nous était donner d'y vivre une semaine,
un jour, une heure d'amour et de partage, loin
des déchirements que l'espace et le temps ménagent,
incléments capitaines pour des marins bénis.