Tu m'écris un poème, dis ?
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 8 juillet 2012, 07:39 - l'écume des jours - Lien permanent
Elle s'était rendormie depuis,
le laissant attablé dans le matin
clair. Plein de doutes, l'esprit aiguisé.
le laissant attablé dans le matin
clair. Plein de doutes, l'esprit aiguisé.
Il n'avait jamais écrit que par bouffées,
d'une impérieuse nécessité, et voilà qu'il
souriait attendri, la regardant à la dérobée.
La chose était pourtant facile, car il n'écrivait
pas, il n'écrivait jamais, il se contentait de jeter
des lettres sur un chemin de choses et de vie.
La poétesse, c'était elle, sa muse rendormie,
cils noirs et longs clos sur les heures partagées
qu'elle se remémorait alors dans le pays des songes.
Elle avait mis un pantalon fuchsia ajusté pour
l'accompagner à la Tulipe Noire, sublime restaurant
d'un village oublié, qui leur était resté fidèle
et ils avaient vu la nuit doucement les entourer,
avant que de les absorber tout à fait dans les
cahots d'une route étroite et sans fin.
La nuit s'en est allé, le poème est fini. Au réveil,
il t'attendra entre café brûlant et souples viennoiseries.
Ou bien un odorant chausson aux pommes, tu veux, dis ?
d'une impérieuse nécessité, et voilà qu'il
souriait attendri, la regardant à la dérobée.
La chose était pourtant facile, car il n'écrivait
pas, il n'écrivait jamais, il se contentait de jeter
des lettres sur un chemin de choses et de vie.
La poétesse, c'était elle, sa muse rendormie,
cils noirs et longs clos sur les heures partagées
qu'elle se remémorait alors dans le pays des songes.
Elle avait mis un pantalon fuchsia ajusté pour
l'accompagner à la Tulipe Noire, sublime restaurant
d'un village oublié, qui leur était resté fidèle
et ils avaient vu la nuit doucement les entourer,
avant que de les absorber tout à fait dans les
cahots d'une route étroite et sans fin.
La nuit s'en est allé, le poème est fini. Au réveil,
il t'attendra entre café brûlant et souples viennoiseries.
Ou bien un odorant chausson aux pommes, tu veux, dis ?