Mon arc en ciel de mots
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 2 août 2012, 16:23 - l'écume des jours - Lien permanent
Juillet tapait haut, courbant les routes
et asséchant les coteaux. Nulle goutte
ni même gouttelette pour que le soleil
et asséchant les coteaux. Nulle goutte
ni même gouttelette pour que le soleil
puisse y venir se mirer. Les arcs en ciel
dataient de tant de mois qu'on en venait
à douter de leur existence même. On
tira de l'oubli des encyclopédies surannées
pour en caresser du doigt le dessin défraîchi,
déçu de n'en point percevoir la magie infinie.
Ce fut alors que tu souris à une photo que
je t'envoyai, de l'autre côté de la bakélite
noire, dans ton bureau de la banlieue pierrelattine.
Je n'en vis rien mais je le sentis m'illuminer
de rosée comme les arcs en ciel de mon enfance,
qui dessinaient déjà la courbe de tes mots.
dataient de tant de mois qu'on en venait
à douter de leur existence même. On
tira de l'oubli des encyclopédies surannées
pour en caresser du doigt le dessin défraîchi,
déçu de n'en point percevoir la magie infinie.
Ce fut alors que tu souris à une photo que
je t'envoyai, de l'autre côté de la bakélite
noire, dans ton bureau de la banlieue pierrelattine.
Je n'en vis rien mais je le sentis m'illuminer
de rosée comme les arcs en ciel de mon enfance,
qui dessinaient déjà la courbe de tes mots.