Je l'ai longé par deux fois,
à tes côtés sur un chemin empierré.

La route était lente et le soleil haut.
Le miroir de ses eaux se trouait de bois

antiques croisés par des cordages. Nul pêcheur
ni marinier, nulle barque mais l'appel des

hautes herbes à s'y venir baigner, ma main
dedans la tienne, nos pieds tièdement envasés

et, sur nos lèvres, une chanson de Lluis LLach,
maintes fois entendue quand nous nous découvrions.