Mon amour l'avait cueilli à Punta
Prima, le quinze du mois, à quinze heures

quinze. Depuis, le sable s'était recroquevillé
dans un pochon tiède, translucide, noué.

Et dans l'obscurité de la valise froide,
il attendait qu'on lui donne vie, un pot

de verre clair, l'image inverse de la bouteille
jetée à la mer avec un message désespéré.

Lui, il figurerait, en haut d'une étagère,
comme le jalon serein d'une harmonie rare

et belle, comme des pas inscrits, effacés et
réinscrits, au gré de la marche et des marées.