Ta main qui dort
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 21 septembre 2012, 15:49 - l'écume des jours - Lien permanent
Ta main me manque,
qui dormait dans la mienne,
naguère, au bord de l'eau.
qui dormait dans la mienne,
naguère, au bord de l'eau.
Plus fine que mon Salvat Papasseit,
tout en feuilles de papier bible
écru, elle m'inspirait des vers
sans fin qu'aussitôt je perdais.
Et si je me rappelle son grain exquis,
aucun mot ne me vient, j'en suis
tout désolé. Car ta main, qu'elle dorme
ou veille, m'est vigie dans le monde
et flèche dans la nuit. Par elle, la vie
prend sens et mon corps, harassé, se délasse
et exulte. Pianiste de l'enfance, amie
incomparable, ma mie, donne-moi la main,
ta main, qui dort... et m'éveille enfin.
tout en feuilles de papier bible
écru, elle m'inspirait des vers
sans fin qu'aussitôt je perdais.
Et si je me rappelle son grain exquis,
aucun mot ne me vient, j'en suis
tout désolé. Car ta main, qu'elle dorme
ou veille, m'est vigie dans le monde
et flèche dans la nuit. Par elle, la vie
prend sens et mon corps, harassé, se délasse
et exulte. Pianiste de l'enfance, amie
incomparable, ma mie, donne-moi la main,
ta main, qui dort... et m'éveille enfin.