L'HEURE VIOLETTE (petit atelier poétique sur fond du "Doi moi" de Billy Bang)
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 24 novembre 2012, 22:24 - l'écume des jours - Lien permanent
Le temps avait perdu ses couleurs et mes
savates traînaient sur le carreau terne.
savates traînaient sur le carreau terne.
Je ne savais plus quand nous étions ni même
si nous étions. D'ailleurs ce nous est excessif :
j'étais seul et me donnais la lente pantomime
de l'affairé pour emplir le vide abyssal d'un jour
quelconque. C'est alors que tu vins et l'après-midi
se gonfla de sang et de vin frais jusqu'à repousser
d'une heure ou deux le soir et la distance. Nous vécûmes
l'heure violette, de souffle et de fièvre entremêlée.
Nous étions tantôt l'une et tantôt l'autre. Nos regards
étaient si proches que nos peaux se fondirent l'une dans
l'autre, tendre miroir des eaux lustrales sur lequel, nous
le savions, le temps n'aurait pas de prise, amour, jamais.
si nous étions. D'ailleurs ce nous est excessif :
j'étais seul et me donnais la lente pantomime
de l'affairé pour emplir le vide abyssal d'un jour
quelconque. C'est alors que tu vins et l'après-midi
se gonfla de sang et de vin frais jusqu'à repousser
d'une heure ou deux le soir et la distance. Nous vécûmes
l'heure violette, de souffle et de fièvre entremêlée.
Nous étions tantôt l'une et tantôt l'autre. Nos regards
étaient si proches que nos peaux se fondirent l'une dans
l'autre, tendre miroir des eaux lustrales sur lequel, nous
le savions, le temps n'aurait pas de prise, amour, jamais.