Parler
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 2 décembre 2012, 19:57 - l'écume des jours - Lien permanent
Parler comme on s'abreuve au sortir de la course.
Hoqueter, rougir, se calmer enfin, boire le silence
ménagé, sans hâte, avec confiance.
Hoqueter, rougir, se calmer enfin, boire le silence
ménagé, sans hâte, avec confiance.
Converser, dialoguer, bavarder ? Non : parler, tout
simplement. Ensemble, tour à tour, en laissant les
syllabes s'entrechoquer
jusqu'à l'incompréhensible. Car même quand on ne se
comprend plus, on se comprend encore. On s'entend et
on se devine, le temps derrière nous.
Nos musées, ce sont nos yeux, nos voix et nos doigts
naguère croisés. La fringale nous vient et nous entrons
dans l'œuvre, palais idéal de nos vues apaisées.
simplement. Ensemble, tour à tour, en laissant les
syllabes s'entrechoquer
jusqu'à l'incompréhensible. Car même quand on ne se
comprend plus, on se comprend encore. On s'entend et
on se devine, le temps derrière nous.
Nos musées, ce sont nos yeux, nos voix et nos doigts
naguère croisés. La fringale nous vient et nous entrons
dans l'œuvre, palais idéal de nos vues apaisées.