Peaux
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 6 décembre 2012, 05:11 - Lien permanent
La chrysalide est là,
sur le sol, transparente.
En séchant, sa surface
acquiert la patine d'un bois
précieux. Orpheline, frémissant
de froid, la peau neuve, obscène
de jeunesse, la regarde et s'y abîme.
Elle rêve de ses sucs aujourd'hui
oubliés mais qui l'ont colorée patiemment
avec le temps et l'ivresse des étreintes.
La peau neuve ne sait pas que la chrysalide
le fut aussi avant que de se gorger de miel.
Et de sel gemme aussi.