Quelques mots lus, imaginés, voisés sous
les doigts puis le silence voulu, subi.

Point d'orgue du sang qui bat aux tempes
et assourdit l'esprit avant de sombrer

sur la suédine brune face à l'écran déserté.
Voix du soir, ô mon beau miroir qui fait tenir

le temps dans une poignée de secondes avant
d'ouvrir la main fourmillante, inerte, sans but.

Voie du passé, voix du présent, panneaux qui défilent
sur l'autoroute un soir en ombre de juillet dans un

silence qui l'exige avant que de la recevoir, en deux
ou trois mots sur l'aire déserte où tu voulus t'abreuver.