Dans la pénombre, les fauteuils resserrés
perdent de la pourpre le velouté soyeux.

Les minutes passent ; les yeux ouverts,
l'homme sent le vent s'infiltrer lentement

dans l'étroite bonbonnière du théâtre.
Le parquet craque, suivi des boiseries

de ce vaisseau enlisé. L'homme est serein
qui communie et prépare la saison à venir.

Plus tard, il me demandera si je l'ai senti
en mon for intérieur ce théâtre sans texte

sans qui sa vie perdrait son sel. Pas encore,
lui dirai-je, en fermant les yeux, mais un jour,

qui sait...