Le théâtre sans texte
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 29 janvier 2013, 23:20 - l'écume des jours - Lien permanent
L'homme est vêtu de noir, silencieux ;
il s'assied au creux de l'orchestre.
il s'assied au creux de l'orchestre.
Dans la pénombre, les fauteuils resserrés
perdent de la pourpre le velouté soyeux.
Les minutes passent ; les yeux ouverts,
l'homme sent le vent s'infiltrer lentement
dans l'étroite bonbonnière du théâtre.
Le parquet craque, suivi des boiseries
de ce vaisseau enlisé. L'homme est serein
qui communie et prépare la saison à venir.
Plus tard, il me demandera si je l'ai senti
en mon for intérieur ce théâtre sans texte
sans qui sa vie perdrait son sel. Pas encore,
lui dirai-je, en fermant les yeux, mais un jour,
qui sait...
perdent de la pourpre le velouté soyeux.
Les minutes passent ; les yeux ouverts,
l'homme sent le vent s'infiltrer lentement
dans l'étroite bonbonnière du théâtre.
Le parquet craque, suivi des boiseries
de ce vaisseau enlisé. L'homme est serein
qui communie et prépare la saison à venir.
Plus tard, il me demandera si je l'ai senti
en mon for intérieur ce théâtre sans texte
sans qui sa vie perdrait son sel. Pas encore,
lui dirai-je, en fermant les yeux, mais un jour,
qui sait...