Les voitures bouchonnent qui veulent l'emprunter parmi
l'odeur entêtante du goudron chaud et de la blanche

peinture vinylique. J'y vois, pour ma part, les milliards
de sons et de mots, de vers et de caresses qui nous unissent

depuis des mois qui forment en fait toute une vie. Les jours passés
nous obligèrent, l'un puis l'autre, à la contourner par le carrefour

neuf qui la jouxte. Nous la savions proche et déjà printannière.
Nous savons désormais qu'elle nous unira, cette ligne d'encre et de sang.