Les œufs brisés
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 31 mars 2013, 08:30 - l'écume des jours - Lien permanent
C'était il ya a un demi-siècle, peu ou prou,
des amis de mes parents leur avaient prêté,
des amis de mes parents leur avaient prêté,
en Bretagne, une maison de grès rose qui sentait
bon le tapioca au lait brûlant. Nous devions y
passer les Pâques. C'était un dimanche matin,
il gelait au dehors. Un besoin naturel me réveilla,
je tremblais. De peur plus que de froid. Interdiction
m'avait été faite de me lever avant mes parents,
ce jour-là. Je le fis pourtant et les cloches de
retentir à la volée. Je me glissai dans les draps
et ne dis rien. Quelques heures plus tard, mon frère
et moi, nous découvrîmes, dans le jardin, les friandises
brisées. Depuis, au fond de moi, j'ai toujours pensé
que les cloches de Pâques existaient. Un peu. Beaucoup.
Passionnément. À ma folie...
bon le tapioca au lait brûlant. Nous devions y
passer les Pâques. C'était un dimanche matin,
il gelait au dehors. Un besoin naturel me réveilla,
je tremblais. De peur plus que de froid. Interdiction
m'avait été faite de me lever avant mes parents,
ce jour-là. Je le fis pourtant et les cloches de
retentir à la volée. Je me glissai dans les draps
et ne dis rien. Quelques heures plus tard, mon frère
et moi, nous découvrîmes, dans le jardin, les friandises
brisées. Depuis, au fond de moi, j'ai toujours pensé
que les cloches de Pâques existaient. Un peu. Beaucoup.
Passionnément. À ma folie...