Se déshabituer, dit-elle
Par Michel Bourret Guasteví le jeudi 2 mai 2013, 17:40 - l'écume des jours - Lien permanent
Telle était notre crainte, la tienne, la mienne :
que la distance émousse notre lien et que l'on se
déshabitue l'un de l'autre, lentement, insensiblement.
que la distance émousse notre lien et que l'on se
déshabitue l'un de l'autre, lentement, insensiblement.
Que le velours d'un rideau ne transude que la poussière
des jours et plus nos mains croisées en soupesant l'étoffe.
Les jours passent, l'habitude n'est plus, la déshabitude
encore moins. Dans mes yeux brille le feu sage des devis
oubliés, en tailleur sur la couette foncée. Les cernes
illuminant tes yeux épuisés par une soudaine allergie.
Sur ta nuque tremble ma voix un peu cassée, entonnant
des hymnes qui n'existaient que pour nous. Je ne me
déshabitue pas. Toi non plus. C'est là notre première
victoire.
des jours et plus nos mains croisées en soupesant l'étoffe.
Les jours passent, l'habitude n'est plus, la déshabitude
encore moins. Dans mes yeux brille le feu sage des devis
oubliés, en tailleur sur la couette foncée. Les cernes
illuminant tes yeux épuisés par une soudaine allergie.
Sur ta nuque tremble ma voix un peu cassée, entonnant
des hymnes qui n'existaient que pour nous. Je ne me
déshabitue pas. Toi non plus. C'est là notre première
victoire.