Il attend la nuit qui confond tout
pour croire que la brume n'est plus.
Alors il ferme les yeux et voit plus

clair. Le moteur cesse et se gonfle
la voile qui se guide aux étoiles

qui déjà pointent. La brise se charge
d'orchidées et de magnolias. Le marin
perdu ne sent plus ses pieds et le bateau

devient tapis volant des nuits mille et une.
Je suis ce marin ivre, cet amoureux tardif,

et dans votre regard, ami lecteur, je lis
un encouragement tacite à continuer à
débusquer l'amour dans chaque pouce de cette

terre.