Aube glacée
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 12 mai 2013, 05:30 - l'écume des jours - Lien permanent
L'aube est glacée et déjà les oiseaux chantent.
À leur mesure, sans nulle hâte. Les frondaisons
sont hautes et sentent la cave sans lumière.
À leur mesure, sans nulle hâte. Les frondaisons
sont hautes et sentent la cave sans lumière.
mais voici qu'ils pressentent le jour et s'en confient
le secret en trilles saccadés. Si haut, Paris n'est plus
et les amples emblavures pâlissent. Que ne suis-je
Péguy et Senlis son auguste Chartres. Non loin dort,
épuisé, mon fils élancé. Nous partageâmes au soir
un merveilleux navet, dégusté à gorge déployée
avec son oncle et ses cousins. L'aube est glacée
qu'il ne sentira pas. Que paisible en ce dimanche
soit du sommeil de l'enfance le dernier trépas.
le secret en trilles saccadés. Si haut, Paris n'est plus
et les amples emblavures pâlissent. Que ne suis-je
Péguy et Senlis son auguste Chartres. Non loin dort,
épuisé, mon fils élancé. Nous partageâmes au soir
un merveilleux navet, dégusté à gorge déployée
avec son oncle et ses cousins. L'aube est glacée
qu'il ne sentira pas. Que paisible en ce dimanche
soit du sommeil de l'enfance le dernier trépas.