La Sagrera, la nuit
Par Michel Bourret Guasteví le mardi 28 mai 2013, 19:52 - l'écume des jours - Lien permanent
Aller de par les rues et oublier la marche
laisser glisser les murs comme une peau seconde
parler, se taire, serrer ta main sans dire mot.
laisser glisser les murs comme une peau seconde
parler, se taire, serrer ta main sans dire mot.
Mes doigts t'étreignent, les tiens me serrent.
Il fait chaud mais nous nous inventons le frimas,
nous nous collons l'un à l'autre. N'était la rue,
nous nous loverions. Envie de ta chambre petite et
du matelas à même le sol à la Sagrera. Petit, étroit,
partagé tranche à tranche. La nuit chaude soudain
transudera le sirop d'érable. Nous nous oublierons,
nous nous gagnerons jusqu'au matin ravin. Alors nous
basculerons tout à fait. Toi plus que moi. Quant tu
te réveilleras, nous déjeunerons d'ensaïmades et de café chaud.
Il fait chaud mais nous nous inventons le frimas,
nous nous collons l'un à l'autre. N'était la rue,
nous nous loverions. Envie de ta chambre petite et
du matelas à même le sol à la Sagrera. Petit, étroit,
partagé tranche à tranche. La nuit chaude soudain
transudera le sirop d'érable. Nous nous oublierons,
nous nous gagnerons jusqu'au matin ravin. Alors nous
basculerons tout à fait. Toi plus que moi. Quant tu
te réveilleras, nous déjeunerons d'ensaïmades et de café chaud.