Les semaines passées sont loin. Violentes,
prenantes ; je peux enfin revenir, par touches
légères, à la poésie du quotidien, de l'immédiat.

Ma muse est à l'étage que je sens descendre lentement.
Se souvient-elle que nous parlâmes naguère, plus d'une
heure durant, sur le fil de la nuit ? Son visage était

d'or et mes mains se nourrissaient de son souffle. Décidément,
que belles sont ces vacances qui, d'harmonie, naissent et se font,
au gré des heures partagées. Lentement, indéfectiblement...