Le maillot rouge
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 21 juin 2014, 18:49 - l'écume des jours - Lien permanent
à Marie-Agnès
J'en ai porté des noirs,
mais celui que je préfère
c'est le rouge, à peine
échancré, et que le soleil
J'en ai porté des noirs,
mais celui que je préfère
c'est le rouge, à peine
échancré, et que le soleil
pourtant haut peine à faner.
On sait mon goût pour Stendhal.
Le rouge et le noir, comme la
réalité et le désir de Cernuda,
guident mes pas ; alors je vais
vous livrer un secret, amis lecteurs,
dont vous ne ferez pas grand miel.
Ce maillot rouge qui sèche à l'heure
actuelle au dos d'un siège blanc est
le miroir inversé du maillot noir que
portait sur la plage de Canet mon oncle
Sindo quelques mois avant qu'il ne me quitte
et me marque définitivement. Si Lorca voulait
verte la vie, une étoffe gorgée d'eau au bord
de l'eau si claire, rougeoie en moi soir et matin
pour abreuver de vers l'ombre de mon cher disparu.
On sait mon goût pour Stendhal.
Le rouge et le noir, comme la
réalité et le désir de Cernuda,
guident mes pas ; alors je vais
vous livrer un secret, amis lecteurs,
dont vous ne ferez pas grand miel.
Ce maillot rouge qui sèche à l'heure
actuelle au dos d'un siège blanc est
le miroir inversé du maillot noir que
portait sur la plage de Canet mon oncle
Sindo quelques mois avant qu'il ne me quitte
et me marque définitivement. Si Lorca voulait
verte la vie, une étoffe gorgée d'eau au bord
de l'eau si claire, rougeoie en moi soir et matin
pour abreuver de vers l'ombre de mon cher disparu.