Les heures ont passé, son regard et ses pieds

impatients le crient à qui veut l'entendre,

mais personne ne l'écoute, pas même les vendeuses.

 

Le cuir de ses chaussures, souple, dit un ailleurs

que ses yeux trahissent par instants. Une discothèque,

peut-être, que ses tresses africaines regrettent.

 

Ou bien est-ce une lointaine banlieue où l'on pousse

le ballon sans changer de tenue ni geler son visage ?

Je ne sais, mais sa vue écaille mon projet.

 

J'étais venu pour acheter un parfum, et soudain je le vois,lui.

Mes achats sont du sable sous son regard infini et ton parfum

ne tiendra jamais dans le parallélépipède aligné, imparti...