Petit sonnet de notre nuit
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 27 décembre 2010, 15:40 - l'écume des jours - Lien permanent
Et ton corps s'endort de nous être tant aimés ;
la fatigue n'est rien si on sait tout donner :
lèvres, seins, peaux et ongles vite se marient
puis repartent dormir au fond de notre lit.
Il y a peu tu voyais dans mes mains ton visage
et je cueillais tes fruits volés d'enfant sage
trop longtemps cantonnée dans cet obscur pays
où l'on croit que l'amour se paie de trois roupies.
Je songe aux heures qui viendront paisiblement,
gonflant des rêves ton foc et ma grand'voile
avant de faire un seul être de deux amants
qui croyaient se connaître et étaient des enfants
perdus sur la grand'route, étrangers à leur drap
qui pourtant sut les joindre aussi étroitement.