Le manteau rouge
Par Michel Bourret Guasteví le vendredi 22 juillet 2011, 04:05 - l'écume des jours - Lien permanent
La nuit a fraîchi avec ses étoiles infimes ;
il te faudrait un voile pour t'en aller marcher.
Un voile ou plutôt ce manteau cramoisi que me prêta
un ami poète pour couvrir de sa mie les seins énamourés.
il te faudrait un voile pour t'en aller marcher.
Un voile ou plutôt ce manteau cramoisi que me prêta
un ami poète pour couvrir de sa mie les seins énamourés.
La nuit se teinterait de sa pourpre comme le buvard boit
l'encre du flacon son ami et sous tes pas la terre
dégèlerait et se couvrirait de fleurs mauves.
Qu'il ferait bon sur ce sol rassasié qui de décembre
en juillet chanterait de l'année les plus beaux compliments.
Il te fallait un voile, les heures ont passé et mon corps
a écrit sur tes paupières l'urgente nécessité de donner
à ces mois d'été et de printemps un manteau rouge de jours,
un manteau pourpre de nuits pour m'en aller t'aimer.