Fenêtres sur voix
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 25 juillet 2011, 00:24 - l'écume des jours - Lien permanent
Dans la distance qui nous sépare, j'aime les fenêtres,
nos fenêtres. Nulle huisserie, nulle vitre claire ou dépolie.
Nos fenêtres ne se voient pas, ne se touchent pas, elles s'entendent.
Deux, trois, parfois quatre ou cinq fois par jour, nous les ouvrons
en portant à l'oreille des boîtiers brillants dont nous oublions aussitôt
l'existence pour nous abreuver de nos mots et des sourires qui les portent.
Et la grisaille alentour s'abolit au profit des rires et des anecdotes,
nous pouffons et nous étreignons, ronde lente, marelle tendre d'une récréation
trop fugace mais que nous nous promettons de répéter jusqu'à nos retrouvailles.