Mes pierres vives
Par Michel Bourret Guasteví le lundi 25 juillet 2011, 10:06 - l'écume des jours - Lien permanent
"Je ne bastis que pierres vives : ce sont hommes".
Or moi qui ne suis ni Alcofribas Nasier ni son mentor,
je me suis fait un petit jardin japonais de pierres colorées
comme ongles vernis. Les nuits où tu n'es pas là,
je les regarde longuement, les assemble et les désassemble,
ces paroles gelées qui attendent ton regard pour s'ébattre
joyeusement et féconder mes semis de l'automne.
Or moi qui ne suis ni Alcofribas Nasier ni son mentor,
je me suis fait un petit jardin japonais de pierres colorées
comme ongles vernis. Les nuits où tu n'es pas là,
je les regarde longuement, les assemble et les désassemble,
ces paroles gelées qui attendent ton regard pour s'ébattre
joyeusement et féconder mes semis de l'automne.
Car si la langue est de tous, les mots sont de chacun,
dans leur inflexion et leur agencement, et je n'ai de cesse
de les faire s'animer mes cailloux de couleurs pour
découvrir dans leur joyeux roulis le grain salé de ta voix,
l'once de peau claire d'une épaule et d'un dos rose des vents.
dans leur inflexion et leur agencement, et je n'ai de cesse
de les faire s'animer mes cailloux de couleurs pour
découvrir dans leur joyeux roulis le grain salé de ta voix,
l'once de peau claire d'une épaule et d'un dos rose des vents.