Grains de riz safrané
Par Michel Bourret Guasteví le dimanche 21 août 2011, 08:21 - l'écume des jours - Lien permanent
Ce n'étaient que quelques grains de riz safrané
qui avaient frôlé la pulpe de tes doigts
ce soir brûlant de fin d'été. Nous étions intarissables,
le rosé était gouleyant et, non loin, l'arrosage automatique
avait tôt fait de transformer la propriété en rizière de poche.
qui avaient frôlé la pulpe de tes doigts
ce soir brûlant de fin d'été. Nous étions intarissables,
le rosé était gouleyant et, non loin, l'arrosage automatique
avait tôt fait de transformer la propriété en rizière de poche.
Ce n'étaient que quelques grains de riz safrané mais ils peignirent
d'or la nuit qui s'en suivit. La chambre basse s'ouvrait ainsi
au monde et la courbe du ciel, imaginée, était tendue de la peau
de tes doigts odorants et duveteux. Un beau ciel caresse, doux et serein.
Ce n'étaient que quelques riz safrané mais ils m'apprirent que
l'écriture est moins dans le texte produit que dans la main
qui le porte, pourvu qu'elle ait sa sœur de jade à jamais liée.
Ce n'étaient que quelques grains de riz safrané mais tu sus m'y faire voir
le boulier neuf du compte de mes heures, de jour comme de nuit.
Ce n'étaient que quelques grains de riz safrané.