Ta caravane
Par Michel Bourret Guasteví le samedi 27 août 2011, 08:59 - l'écume des jours - Lien permanent
Elle s'est enlisée voici longtemps
et l'on peine à distinguer ses roues
désormais inutiles dans le gazon épais.
et l'on peine à distinguer ses roues
désormais inutiles dans le gazon épais.
On y accède par un incertain marchepied
d'acier autrefois étincelant ; la porte
tenue de côté par une fine cordelette
ouvre à un monde neuf et un temps reculé.
Aux murs, Marley se décline en noir et blanc
et en couleur sur papier épinglé ou sticker défraîchi.
C'est une maison de poupée dont on aurait
enlevé précipitemment le mobilier élémentaire.
Où est la cuisine qui te faisait rêver
du temps que tu jouais à t'inventer des plats
pour régaler ta sœur et tes parents non loin ?
Les couchages ont disparu aussi où tu aimas plus tard.
Si pâle dans l'été finissant, ta caravane est un hâvre
où je m'assieds fréquemment, silencieux, pensif pour
songer à celle que tu fus et me souris déjà.