est ton âge et tu es toujours aussi jolie.
Quatre-vingt-un, quatre vies en une, toi
sans qui je ne serai pas et qui sus me donner

un frère précieux, alter égo pareil et autre,
ton sourire en deux voix, un peu cassées
comme la tienne, à deux heures, autour du café.

Tu naquis en 1930. La guerre était loin encore
et les langues grouillaient. Roussillonnais
de la bonne, mahonais tendre de ta chère Iaia Maria.

Les années ont passé dont tu fais témoignage dans
tes patientes grilles de jolis mots croisés.
Si tu n'étais, saurais-je parler et t'écrire, ô précieuse Maman.