Toulouse est loin de notre ville maussade
mais elle bat en moi au rythme de tes pas
hasardeux et sonores. Tu marches, je vois,

j'entends et le perds la notion du temps
en cette nuit où, paraît-il, l'heure change
d'aune et se replie frileuse soixante minutes en deçà.

Il est bientôt cinq heures, la nuit se termine
sans s'effilocher tout à fait tant le ciel
reste noir et le jardin pesant et silencieux.

Mais je sais que sur tes lèvres que le sommeil
entrouvre joliment tu fais le compte de cette journée
dont tu me conteras, bientôt, méandres et tournants.