Je l'ai croisée par hasard, attablée au formica
jaune d'une restauration rapide. Elle parlait peu,

et fixait un écran en couleur aux airs d'aigue marine.
Ses mains mimaient la nage et ses pas me balayaient

doucement sans que je n'y prenne gare. Les heures
s'écoulèrent puis elle disparut. Tout à fait.

Depuis je me promène nostalgique, le long de l'onde
des étangs de la vouivre, de la mer des sirènes.

Et de Vendres recluse à Valras la plagière,
je sens ses bras d'écume me tirer vers le large.