Nul café ne borde son orbe ombreuse
et n'était la circulation étourdissante,
je prendrais ses trois arches pour la porte
et les fenêtres sages d'une demeure orangée.

Et des lointaines banlieues à l'amphithéâtre
dormant, je bats ma campagne de ruines, je cueille
des yeux ces plantes rudérales qui ne t'ont jamais
vue, pas plus que le sang de ces hommes sages et doux.

Alors je tourne et tourne encore autour du monument
de sable droit, jusqu'à m'étourdir de voltes comme
l'on boit l'absinthe de l'homme d'Aiguèze avant de
tenter le pont suspendu de Saint-Martin en funambule sage.

Et en lieu et place de l'Ardêche verte et glacée, je vois
dessous les trois arches de sable, le rideau de tes cils
d'ébène sage me caresser tendrement d'un arc en ciel
de secondes.